PACTE POUR LE TOURISME

La Réunion souffre d’une concurrence intenable avec ses pays voisins (Maurice, les Seychelles et Madagascar, pour ne citer qu’eux). Comment redonner à notre île de la compétitivité et donc de l’attractivité ? À travers un Pacte Pour le Tourisme, innovant et ambitieux, crédible et réalisable.

Le prix du séjour et le CrédiRun : une monnaie pour les touristes

Afin de faire chuter le coût des vacances à la Réunion, créons une monnaie dédiée aux touristes : le CrédiRun.

Fonctionnement

– Création d’une « mini-banque centrale » pour battre cette monnaie, la distribuer (guichets bancaires), permettre le paiement en ligne (cartes bancaires), la récupérer et la convertir (systèmes informatiques)
– Monnaie utilisable que dans le circuit économique réunionnais
– Conversion au guichet de 1 € en 2 CrédiRuns, pour les touristes

– Valeur de 1 CrédiRun égale à 1 €, lors d’achats auprès des entreprises réunionnaises
– Conversion de 1 CrédiRun pour 1 €, pour la trésorerie des entreprises réunionnaises

Effets attendus

– Doublement du pouvoir d’achat des touristes
– Doublement des recettes pour les entreprises par rapport aux recettes habituelles
– Croissance exponentielle du chiffre d’affaires, avec ce nouvel afflux extraordinaire de touristes, pour les entreprises réunionnaises : agences de voyage, compagnies aériennes, hôtels, restaurants, agroalimentaire, taxis, VTC, loisirs, boutiques, leurs fournisseurs divers, etc.
– Création de milliers d’emplois dans ces entreprises et leurs partenaires
– Croissance économique forte par ces nouvelles finances entrant dans le circuit économique réunionnais

Pas d’inconvénient

– Aucune inflation, puisque correspondant à une création réelle de biens et services
– Coût de fonctionnement très faible, les structures utiles existant déjà : IEDOM (Banque de France), réseau bancaire et systèmes informatiques habituels
– Coût d’investissement bas au regard du puissant développement économique induit

Les handicaps structurels à lever

Parallèlement des problèmes durables empêchant le boom du tourisme doivent trouver des solutions durables.

Ouverture du ciel

Dans le cadre d’une réforme territoriale, le transfert de la compétence des autorisations des compagnies aériennes du monde, de l’État Français (DGAC) à la Région Réunion, entraînera deux effets :

– Concurrence et baisse du prix des billets d’avion
– Facilitation de la venue de touristes du monde

Formation des personnels

Que ce soit dans l’hôtellerie, la restauration, les loisirs, les transports et tous les secteurs recevant des touristes, nous savons que des compétences doivent être améliorées :

– Accueil, empathie et service
– Pratique des langues étrangères
– Rigueur et savoir-être professionnel

L’allocation universelle augmente grandement le capital humain des professionnels du tourisme, parce qu’elle donne le droit à une formation bien rémunérée à tous. 

La taxe aéroportuaire

La taxe aéroportuaire correspond à une part importante du prix du billet d’avion, il faut donc la réduire.

Fusion des services de la CCI avec le service économique du Conseil Régional
– Récupération par la Région de la compétence de gestion de l’aéroport
– Doublons de poste supprimés et synergies générées, diminuant les dépenses de fonctionnement
– Réduction de la taxe aéroportuaire et donc du prix du billet d’avion

La Zone Touristique Spéciale des plages

Saint-Gilles et la zone balnéaire sont compris dans des communes rurales. On a donc une zone balnéaire, vitrine de l’île, gérée par des communes dont la majeure partie est constituée de villages ruraux. L’hétérogénéité de ces territoires et les intérêts trop disparates de leurs mairies empêchent donc une action publique efficace.

– Création d’une Super-commune à part entière, avec des compétences élargies pour la développer véritablement
– Sa délimitation allant de Boucan Canot à l’Étang-Salé
– Géographie politique homogène et calquée sur la géographie économique de la zone balnéaire
– Aménagement du territoire amélioré et accéléré : port de Saint-Gilles-les-Bains, routes et parkings, transports en commun, autorisations d’animations (concerts, balades en poneys, …), relations avec les entreprises, etc.
– Financement par la quote-part des budgets municipaux des communes amputées géographiquement (Saint-Paul, Trois-Bassins, Saint-Leu et l’Étang-Salé), celle du Conseil Régional dédiée au tourisme, celle de la CCI dédiée à la gestion du port de Saint-Gilles et par le budget de la Réserve Marine fusionnée dans la ZTS

Article sur Économie Matin